Comment utiliser la simulation en santé pour la gestion des risques?

La simulation est utilisée de manière préventive, soit pour former les professionnels de santé et réduire le risque d’erreurs potentielles pour eux, soit pour identifier le risque d’erreurs dans des situations simulées.

La simulation peut permettre d’identifier les erreurs commises par les professionnels de santé lors d’une situation médicale donnée. Ainsi lors d’une simulation d’une réanimation cardio-pulmonaire à la suite d’un arrêt cardiaque chez un enfant, plus d’un tiers des internes de pédiatrie ne débutent pas par les compressions thoraciques. Une autre étude chez des étudiants infirmiers montre que plus des trois quarts ne vérifient pas l’identité du patient ni ses allergies.

Il s’agit alors de développer la capacité des équipes à faire face à des situations potentiellement ou objectivement à haut risque d’erreur et de développer la synergie d’équipe, facteur majeur de la sécurité.

De nombreuses études, notamment en anesthésie, montrent l’intérêt de ce type de formation (appelée crew ressource management, CRM) dans la performance et la sécurité des soins.

 

Apprendre de ses erreurs

Une deuxième approche est basée sur l’utilisation du retour d’expérience, dite méthode de gestion des risques a posteriori. Elle consiste à partir d’erreurs, d’événements liés aux soins survenus (ou de situations porteuses de risque), à reconstruire ces situations en simulation afin d’identifier les dysfonctionnements systémiques, les modes de prise de décision et/ou de former les professionnels de santé.

 

Communiquer des erreurs aux patients

Il existe également une approche plus récente, importante pour la sécurité, ciblée sur la communication avec le patient, en particulier dans l’annonce des événements indésirables et plus généralement de mauvaises nouvelles, et dans les prises en charge critiques permettant d’atténuer à la fois la souffrance des patients et des
professionnels.

Quels que soient l’approche utilisée et le secteur d’activité concerné, la participation pluridisciplinaire ou d’équipe doit être encouragée.